Le support vierge possède la pureté qui nous renvoie à notre propre vide, à la difficulté du premier geste.

- acrylique, huile, sable, goudron
- Toile, bois, papier
Description
La toile vierge possède la pureté qui nous renvoie à notre propre vide, à la difficulté du premier geste.
Mais il peut s’agir aussi de dramatiser le support en lui « collant » une histoire, qui peut être l’actualité du monde ou bien des objets ou matières chargés de sens.
Mais ce collage n’est que le support (sur le support), l’inspiration qui à son tour sera recouverte ; il aura permis l’accroche du geste et de la pensée.
Le collage a toujours aussi une face cachée sur laquelle parfois je lève un coin ; la face cachée peut devenir finalement la face visible après l’opération de décollage ou de grattage de la pellicule de l’apparence. Pourtant, du visible, il ne subsiste bien souvent que des traces au hasard des effets de la déchirure ou de l’érosion ; le décollage produit des traces qui sont un envers du drame lisible en miroir sur le support opaque de la toile. Et au-delà du support, lorsque celui-ci disparaît ou bien se fait transparent, l’envers remet l’image à l’endroit…
Sur la feuille, le pinceau court d’instinct en un geste graphique continu pour faire naître de ses traits et coulures de goudron des Humanités enchevêtrées.
